4. MAISONS ET SITES FAMILIAUX A TRAVERS LES ANNEES.

 

BALEYZARD à Triors : Achetée en 1940 par Jules et Joséphine Bossan,  à la famille Ardin, en partie grâce à l’héritage de Joséphine, et habitée à partir de novembre  1941 (témoignage de Paul). A servi de lieu de refuge pendant l’exode de 1940. La famille Bossan y a caché un réfractaire au STO* (René Riffard) de 1943 à 1945.  Son four permettait de cuire le pain du voisinage pendant la guerre. Paul : « en 1943, j’avais 18 ans, l’alimentation en eau de la maison était faite à partir d’une citerne posée en contre bas près de la maison Tardy. Il fallait descendre puis remonter l’eau. Avec R Riffard, (caché pour échapper au STO) qui était plombier, et mon frère Joseph, nous avons installé des tuyaux avec un siphon branché sur la citerne d’eau, sans que Jules soit au courant. Le lendemain matin, à son réveil, nous avons montré à la maman l’eau qui coulait au robinet. Elle nous a bénit, l’eau courante à l’évier c’était formidable, même si Jules a un peu rouspété. Cependant, il fallait quand même que le réservoir soit rempli au moins à un tiers. En 1947 la maison a failli brûler, après que la foudre soit tombée sur le tilleul très proche de la maison, elle commençait à brûler. On a remonté plein de seaux d’eau pour l’arrêter ». Monique : « pépé Jules ramassait beaucoup d’escargots, les préparait en les faisant jeuner puis cuire pendant 3 heures. Et ce n’était pas qu’à Noel ».

 

Habitée à partir de 1987 par  Michel Bossan (fils du frère ainé Jules), cousin germain des enfants de Louis.

 

 

Les COMBES à Triors : (témoignage Emile) Cyrille-Joseph Tardy a acheté une grande propriété avec  une maison  où il habitait avec sa famille et qui sera plus tard la maison de Georges (frère de Geneviève).  Il fera construire une deuxième maison, dite des Combes, petit à petit en fonction de ses rentrées d’argent, maison qui deviendra celle de Cyrille-Eloi et où naitra Geneviève, puis qui sera reprise par Emile.  Emile continuera le travail de la vigne, le raisin étant alors vendu à la Cave de Saint Donat puis à celle de Tain l’Hermitage à la fin des années 1960. Après la          guerre de 39-45, l’exploitation du tabac est devenue importante, il y avait 31 planteurs de tabac à Triors pour 34 fermes. Mais ça occupait toute la famille, car encore peu mécanisée et même l’hiver  il fallait continuer le tri des feuilles. C’était également une rentrée d’argent en hiver. En 1970, l’exploitation des chèvres est devenue prépondérante, avec 48 bêtes malgré les contraintes liées à leur traite (2 fois par jour à heure fixe).

                                                         

                   Maison natale de Geneviève et de ses frères/soeur(photos 2009)

 

LA GARENNE à Chatillon Saint Jean (Drome) : Maison de la propriété Jubert, à la fois habitation et magnanerie au 19° siècle. Puis fut habitée par Jean Bossan (grand-père de Louis), ensuite par Jules dont c’est la maison natale et  qui y vivra jusqu’en 1940. Maison natale de tous les enfants de Jules et Joséphine. Puis son second fils Jean y habitera et enfin  Coco (Yves) Bossan, cousin germain des enfants de Louis.  

-        Coco : «mon père et moi avons acheté la propriété à mon retour du service militaire en 1966. Jusque là nous étions fermiers des Jubert. C’est mon père qui s’y est installé car le premier marié de la fratrie, son frère ainé Jules prenant lors de son propre mariage la propriété familiale de son épouse. La vie était dure pour ma maman Henria, car il n’y avait qu’un peu d’eau courante à l’évier et il fallait qu’elle gère le linge et les repas pour tous ».

   

Photos 2009 : Maison natale des Bossan                      le bel escalier en molasse

-        Etienne : « La Garenne c’est un très mauvais souvenir. A mon retour de la guerre, j’aurai pu rentrer au service cartographique des armées, avec Louis, et nous y avons travaillé à Paris quelques mois. Mais mes deux frères ainés, Jules et Jean, m’ont convaincu que ce serait bien mieux de travailler avec eux nos terres de Triors. J’ai fait le mauvais choix, car j’ai travaillé au-delà de mes forces, pendant 2 ans ».
 

 Témoignage aout 2010, Etienne et Odile : « une statue de la vierge domine Chatillon. Elle a été installée entre 1945 et 1950, après qu’un vœu ait été formulé par la population de l’ériger pour le retour de tous les prisonniers de guerre. Tout le monde s’y est mis, y compris les anticléricaux et même un prisonnier de guerre allemand qui travaillait à la ferme Barthélémy (famille d’Odile) ». Un livre « on l’appelait Octaveon, la véritable histoire de Chatillon » (édité en 2008) ajoute les éléments suivants : «cela donna lieu à bien des difficultés, avec le mauvais état du chemin de terre souvent raviné par les eaux pluviales. Un puissant camion américain fut prêté pendant la durée des travaux. Dans les années 60, au cours d’un violent orage, la foudre tomba sur la vierge et la décapita. Une longue année s’écoula avant la mise en place de la nouvelle tête ».
 

-        Daniel ARDIN, petit-fils de Jules et Joséphine Bossan, fils de Guitte épouse Félix Ardin, a été élu maire du village en 2008.

 

 

GONNORD (Maine et Loire), devenu VALANJOU dans les années 1970. Valanjou, jeune commune née le 1er janvier 1974 de la fusion de deux communes, Joué-Étiau et Gonnord. Elle se situe au sud de la Loire et au centre d'un triangle d'une trentaine de kilomètres : au nord, Angers, sa préfecture, à l'est Saumur et au sud Cholet. Elle borde les vignobles du Layon (voir glossaire) et ouvre les portes des Mauges.

En 1948, Louis est nommé contrôleur des tabacs à Saumur (Maine et Loire). Il trouvera un premier logis à Gonnord, près d’un moulin, pour 6 mois: ce logis était vétuste et inconfortable, sans eau courante qu’il fallait tirer au puits, le chauffage étant assuré par la cuisinière.

Une deuxième maison un peu plus confortable sera louée. Y naitront Monique et Françoise. Puis une 3° maison, dans le centre du village,  achetée celle là, où naitront Gilbert puis  Geneviève 15 jours avant leur départ pour la Savoie. Louis et Geneviève forgent une grande amitié avec Jeanne GAIGNARD (+ 2007), qui sera la nounou de Monique à diverses occasions et dont le magasin de quincaillerie servait d’arrêt pour le car en provenance de Saumur. Jules, papa de Louis, y fit une visite à l’occasion d’un congrès de planteurs de tabac qui se tenait à Angers ; Gérard Tardy leur rendra visite au cours de son service militaire qu’il faisait à Blois. Louis y achète sa première voiture, une 4CV Renault ; jusqu’à ce moment là, il faisait sa tournée des champs de tabac en motocyclette. Mais 2 ou 4 roues c’était dangereux car à chaque fois il fallait gouter le « layon » du paysan.

                                             
  Gonnord/Valanjou, église et chateau.Photos 2004.



 

SAINT GENIX SUR GUIERS (Savoie) : Ce village est célèbre pour avoir vu passer Mandrin* enchainé, ramené dans le royaume de France, et pour son fameux gâteau le « St Genix ». En 1954, Louis est nommé au centre des Tabacs de Pont de Beauvoisin (Isère). Après quelques jours passés à l’hôtel « la vieille maison » à Aoste-St Genix, il trouve une maison à louer à St Genix à «la Bartoule» sur les hauteurs du village. Il  achètera en 1960 une maison à « la Forêt » (le 30 mars, acte chez Maître Pasquier, pour le prix de 43.487NF)  dans le bas du village, à proximité de l’endroit  où le Guiers (voir annexe 11) se jette dans le Rhône et du stade de foot. Serge, Pascal et Mireille naitront à la maternité de Pont de Beauvoisin. Monique sera la seule des 7 enfants à se marier à St Genix, en 1971 mais tous y feront leur communion solennelle. En 1977, Louis obtient une mutation pour le centre des Tabacs de St Marcellin (Isère). 


                 Maison de la Foret et tableau Mo, "nuit de Noel" en 2006.  

                                           
                                                                                                                                                                                      
  
 Texte de Rousseau dans ses « Confessions » sur le Guiers et les Gorges de Chaille, entre Les Echelles et Saint Beron. Le Guiers à Saint Genix est l'ancienne frontière entre le Royaume de France et celui du Piémont.

« Non loin d'une montagne coupée qu'on appelle le pas de l'échelle, au dessous du grand chemin taillé dans le roc, à l'endroit appellé Chailles, court et bouillonne dans des gouffres affreux une petite riviére qui paroit avoir mis à les creuser des milliers de siécles. On a bordé le chemin d'un parapet pour prévenir les malheurs: cela faisoit que je pouvois contempler au fond et gagner des vertiges tout à mon aise; car ce qu'il y a de plaisant dans mon gout pour les lieux escarpés est qu'ils me font tourner la tête, et j'aime beaucoup ce tournoyement pourvu que je sois en sureté. Bien appuyé sur le parapet j'avançois le nez, et je restois là des heures entiéres, entrevoyant de tems en tems cette écume et cette eau bleue dont j'entendois le mugissement à travers les cris des corbeaux et des oiseaux de proye qui voloient de roche en roche et de broussaille en broussaille à cent toises au dessous de moi. Dans les endroits où la pente étoit assez unie et la broussaille assez claire pour laisser passer des cailloux, j'en allois chercher au loin d'aussi gros que je les pouvois porter, je les rassemblois sur le parapet en pile; puis les lançant l'un après l'autre, je me délectois à les voir rouler, bondir et voler en mille éclats avant que d'atteindre le fond du précipice (OC I, p. 172-173) ».
           

SAINT ALBAN D’AY avec son hameau Romanieux et SATILLIEU son chef-lieu de canton. Situées dans le nord du département de l'Ardèche à 14 kilomètres d'Annonay.  Satillieu a été le berceau des comtes de Tournon qui ont régné sur la région de 1382 à 1644. Comme tout le Vivarais, Satillieu a subi les guerres de religion et son château fut assiégé en 1568. Après la guerre de 1914, une intense production de soierie fit la richesse de Satillieu. 
                                       
                                         
                                        Maison natale de Joséphine à Romanieux


 

TRIORS (Drome) : village blotti au fond d’un vallon, au contact de la plaine de Romans et de la Drôme des Collines. La bonne exposition des pentes du vallon justifie la présence ancestrale de la vigne, avec le maintien d’une tradition annuelle «  la fête de la Saint Vincent » (voir annexe 8). Le château : au XVIIe siècle, l’abbé de Saint Barnard fit édifier un « petit Versailles ». Remanié au XVIIIe siècle, il apparaît aujourd’hui comme un imposant édifice dont le toit aux tuiles vernissées signale l’entrée du village. Depuis 1984, il abrite une communauté monastique bénédictine, l'abbaye Notre-Dame de Triors, et ne peut se visiter.  

Les premiers Tardy  ont habité Triors à partir des années 1700 et les premiers Bossan à partir de 1940. En  1977, sa mutation obtenue pour le Centre des tabacs de St Marcellin, 2 ans avant sa retraite, Louis et Geneviève vendent la maison de St Genix/Guiers et y achètent une ancienne ferme à rénover  (pour le prix de 23.100FF en décembre 1974) au Chemin des Pionniers (près du château), avec beaucoup de terrain (7000m²) pour vraiment jardiner - un motoculteur était indispensable-  et pour planter des chênes truffiers. Mireille sera la seule de leurs 7 enfants à s’y marier, en 1983.
Ajout  2012. Ecrit posthume Louis sur l’achat de la maison de Triors : « ayant la possibilité de prendre ma retraite à 60 ans, j’ai entrepris des recherches dans le sud de la Drome puis près de Romans, en vue d’acheter un terrain et de faire construire. Je n’avais rien arrêté lorsque Mr Astier décide de vendre son terrain et la maison à Triors. Ma belle sœur-sœur Micheline (épse de mon frère François), sa cousine, est acheteuse du terrain mais pas de la maison. Maison est un bien grand mot, aucune réparation n’a jamais été faite par le propriétaire, le grenier est constellé de boites rouillées qui collectent l’eau de pluie, des tuiles étant cassées, l’échelle qui accédait au 1° étage est pourrie, remplacée par un escalier en bois propriété du locataire, évidemment encore moins en w-c, salle d’eau et chauffage. Devant l’état des lieux je ne suis pas emballé du tout et trouve le prix bien élevé pour une masure à démolir. Je suis relancé à plusieurs reprises. Je demande au vendeur à quelle assurance il est couvert pour l’incendie ; il me répond qu’il ne l’a jamais assuré, laissant entendre qu’elle n’en valait pas la peine. Depuis j’ai fait visiter les lieux par des professionnels étrangers à la région, pour qu’ils soient meilleurs juges. Une partie sera conservée, mais en réalité c’est bien une construction neuve qui sera terminée en 1978 ».



Louis et Geneviève vendront cette maison en 1998 pour s’établir à Romans.
Des Bossan et Tardy habitent toujours à Triors en 2011.

Témoignage Emile Tardy (janvier 2013) : adjoint au maire de Triors dans les années 1950 ; son frère Georges a pris la suite dans les années 1960.
En 2013, Jean-Pierre Cotte, épx de Josseline (fille de Huguette née Bossan), est adjoint au maire de Triors.




                      

 

Saint Bonnet Valclérieux. Village historique des Ageron à partir de la fin des années 1500. La plus ancienne mention relative à Saint-Bonnet date de 1166. La paroisse était alors partagée entre les communes de Montmiral et Montrigaud. Pendant longtemps, le village porta le nom de Saint-Bonnet-de-Montrigaud. En 1661, il fut séparé de Montrigaud et devint Saint-Bonnet-de-Valclérieux (« vallée claire » ou « vallée de la clé des ruisseaux ») suite à la requête de dame Eléonore Pothon, dernière héritière du comte Humbert de Chaponnay qui demeurait au château de Solage. Aujourd’hui encore, 40 hectares de bois communaux se trouvent sur la commune de Montmiral. Saint-Bonnet les exploite en tant que propriétaire privé. Au lieu-dit le Replat furent découverts les vestiges d’une villa gallo-romaine. Les anciens registres paroissiaux de Saint-Bonnet font mention de fêtes du reinage célébrées en l’honneur de « Mgr St-Clair » au milieu du XVIIème siècle. Pour un jour, chacun pouvait porter le titre de roi, connétable, dauphin, capitaine des gardes… Au cours d'une promenade, il se peut que vous découvriez des morceaux de verre, vestiges du Moyen Age et témoins d'une époque où les fours brûlaient pour les verriers de Saint-Antoine-l'Abbaye. A voir : Le château de Solage (privé) : Ses origines remonteraient au XIIIème.


Montmiral. Village des Ageron à partir des années 1850. Avant 1790, Montmiral était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, formant trois paroisses du diocèse de Vienne : Montmiral, Saint-Martin et Saint Michel. La paroisse de Montmiral, en particulier, avait saint Christophe pour patron - Ecclesia Sancti Christophori in loco Sole, 1068 (Cartulaire de Romans, 12 bis), - Parrochia Sancti Xristofori de Sor, XIe siècle (ibid., 314), - Capella Sancti Christophori Montismirati, 1521 (Rôle de décimes), - Ecclesia Sancti Christophori, 1593 (Archives de la Drôme, E 69.

Au point de vue féodal, Montmiral était une terre du patrimoine des Clermont, sur qui elle fut confisquée et donnée aux Dusie en 1465, mais qui, leur ayant été rendue deux ans après, fut vendue par eux aux Fléhard en 1581. Ceux-ci la cédèrent vers le milieu du siècle suivant aux Mistral, qui obtinrent en 1710 l'érection de Montmiral en marquisat et dont l'héritière s'allia peu de temps après chez les Emé de Marcieu, qui étaient encore seigneurs de Montmiral à la Révolution.

C’est maintenant un petit village de la Drôme dans la région du Rhône-Alpes, Montmiral fait partie du canton de Romans-sur-Isère 2e Canton.
Située à 400 mètres d'altitude et voisine des communes de
Saint-Michel-sur-Savasse et de Montagne, 614 habitants , appelés Montmiralois et Montmiraloises, résident sur la commune de Montmiral sur une superficie de 26,7 km² (soit 23,0 hab/km²).
La plus grande ville à proximité de Montmiral est
la ville de Romans-sur-Isère située à 14 km au Sud-Ouest. La rivière la joyeuse est le principal cours d'eau qui traverse le village de Montmiral. est proche du Parc naturel régional du Vercors (environ 13 km)..

En 2010, Florence Ageron fait partie des élus municipaux.

 

                                  Photos des villages dans la généalogie Ageron.


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°



-       



Créer un site
Créer un site