5.  ANNEXES

 

- Annexe 4. Petit séminaire de CREST, Drome. (Louis y est pensionnaire de 1932 à 1938). En 1922, sans ressusciter l'ancien petit séminaire, l’archiprêtre NEYMOS contribue à l’ouverture dans l’ancien couvent de la Nativité, d’une école préparatoire au petit séminaire qui va de la 6ème jusqu'à la 4ème, qu’il baptise " École du Sacré Cœur". Sous la direction des Chanoines Ephrem Pascal et H. Darves, et de l'abbé Lucien Tyssier, cette école fonctionne jusqu'en 1948.
En 1924, "l’École Catholique Libre" de garçons s'installe dans la grande maison de Louis Borel au Clos Soubeyran, avec son jardin, sa magnifique allée de marronniers. En 1938, les frères des Ecoles Chrétiennes reprennent la place qu’ils avaient laissée aux frères Maristes (ceux qui ont formé Louis)  quelques années auparavant. Depuis l’installation dans la maison de Louis Borel, les gens ont pris l’habitude de parler de l’école de Louis qui est devenu petit à petit "le pensionnat SAINT-LOUIS".

 

     Question  de Monique à son papa en juin 2009 : tu reconnais ce bâtiment en photo? Réponse : «  Oui, j’ai fréquenté cet endroit ». Question : Et l’abbé Tyssier, tu l’as connu ? Réponse : « Il y en a qui ne valaient pas grand-chose ».       

  

                                              Annexes sur l’arrestation de Jean Moulin.

  -Le document qui accable Hardy et... Bénouville (Marianne.  07 Avril 2003)

 

Qui a causé la perte de Jean Moulin ? Depuis soixante ans, les versions contradictoires se succèdent. L'historien Jean-Pierre Azéma apporte un éclairage nouveau sur le drame de Caluire *. L'arrestation et la mort de «Max» n'auraient été que la conséquence tragique de rivalités entre résistants...

 

Le 21 juin 1943, vers 15 heures, trois tractions noires du Sicherheitsdienst (SD, Service de sécurité) de Lyon stoppent devant le domicile du Dr Dugoujon, place Castellane, à Caluire. A la tête des hommes du service de renseignements et de sécurité du Reich, le lieutenant SS Klaus Barbie fait arrêter tout le monde: les patients du médecin, mais aussi, surtout, les participants à une rencontre réunissant, dans sa demeure, de nombreux responsables de la Résistance intérieure. Parmi eux, un certain Jacques Martel, décorateur de son métier. En fait, Jean Moulin, alias «Max», «Régis» ou «Rex», ancien préfet d'Eure-et-Loir devenu le délégué général de la France libre dans l'Hexagone occupé et qui, atrocement torturé, succombera quelques jours plus tard lors de son transfert vers Berlin. Cet épisode constitue l'une des pages les plus sombres, dans toutes les acceptions du terme, de l'histoire, pourtant singulièrement dramatique, de la Résistance française. Depuis soixante ans, témoins et acteurs directs ou indirects de l'événement, historiens, journalistes, pamphlétaires et cinéastes n'ont cessé d'en proposer des versions contradictoires, lorsqu'elles ne sont pas carrément le prétexte à d'âpres règlements de comptes entre anciens de cette armée des ombres jadis magnifiée par André Malraux.

Longtemps, en dépit des deux acquittements dont bénéficia l'intéressé, René Hardy, un agent de Combat, retourné par les Allemands après son arrestation à Mâcon dans la nuit du 7 au 8 juin 1943, fut considéré comme le «traître», celui qui avait mené Klaus Barbie vers la porte du Dr Dugoujon.
Dans la très sérieuse biographie qu'il consacre à Jean Moulin, l'historien Jean-Pierre Azéma, éminent spécialiste des années noires de l'Occupation, s'en tient, en apparence, à une position classique. Il ne fait aucun doute, à ses yeux, que René Hardy avait bien trompé ses camarades. Il en veut pour preuve le fameux rapport Flora, rédigé le 19 juillet 1943 par Ernst Dunker, chef du bureau marseillais du SD, dans lequel celui-ci  mentionne «Didot», c'est-à-dire René Hardy. C'est ce rapport Flora, retrouvé à la Libération, en septembre 1944, qui entraîna l'arrestation de Hardy, alors membre du cabinet d'Henri Frenay, ministre des Prisonniers. Dans son livre, Jean-Pierre Azéma en cite de larges extraits - enfin, serait-on tenté de dire, tant ce texte, souvent évoqué, reste très largement inconnu du grand public. Et que dit-il ? Ceci: «Didot / Hardy, en qualité d'agent double de l'EK de Lyon, permit l'arrestation, à l'occasion d'une rencontre à Lyon, le 25 [sic] juin 1943, de Moullin [sic] alias Max, alias Régis, Délégué personnel de De Gaulle, président du comité directeur des MUR en même temps que de cinq chefs des Mouvements unis»... Le document, on l'a dit, était connu des spécialistes. Il fut même l'une des pièces maîtresses brandies par l'accusation en 1947 lors du premier procès Hardy. Mais la défense obtint qu'il n'en soit pas tenu compte dans les débats, puisqu'il s'agissait d'un texte allemand, donc nécessairement suspect...

A ses yeux, deux membres de Combat, qui avaient prévenu le «traître» de la tenue d'une réunion à Caluire, tout en sachant qu'il avait été arrêté peu de temps auparavant, seraient sinon «coupables», tout du moins «responsables» de l'arrestation de Moulin. Leurs noms: Henri Aubry, un officier de la coloniale, et... Pierre Guillain de Bénouville, ami de François Mitterrand, compagnon de la Libération, député gaulliste et éminence grise de Marcel Dassault. Pis, leur «imprudence» ne serait pas le seul fruit du hasard, mais la conséquence quasi inéluctable des relations exécrables entre «Max» et les dirigeants de Combat, en particulier Henri Frenay et Bénouville. Une thèse largement reprise dans le téléfilm de Pierre Aknine, Jean Moulin, une affaire française, diffusé sur TF1 en janvier 2003, mais que Jean-Pierre Azéma aie mérite d'étayer par une longue analyse à partir d'archives inexploitées jusqu'à ce jour. Azéma montre bien, en effet, que, dans les semaines qui précédèrent la réunion de Caluire, deux graves différends opposèrent le délégué de De Gaulle à Frenay et à ses compagnons. Le premier concernait le contrôle de l'Armée secrète (AS): le commandement en avait été confié au général Delestraint, du moins jusqu'à son arrestation le 9 juin l943, alors qu'Henri Frenay estimait qu'il aurait dû lui revenir. Le second point de désaccord portait sur la tentative de Combat d'ouvrir une délégation à Berne (Suisse) et d'obtenir, moyennant la livraison d'informations politiques et militaires, un financement et une aide logistique de l'OSS, les services secrets américains. Un succès, en ce domaine, aurait permis à Frenay de marginaliser Moulin et d'acquérir une marge de manœuvre appréciable vis-à-vis de la France libre. Averti des tractations menées en territoire helvète dès le 25 avril 1943, Jean Moulin aurait réussi, selon Azéma, à saboter cette manœuvre et à placer Frenay et ses amis dans une position très critique par rapport à la «haute société résistante»: «En quelques semaines, écrit le biographe, Frenay devenait persona non grata auprès des responsables de la France libre, qui estimaient sa conduite inadmissible dans l'affaire suisse, auprès de Moulin [...], mais aussi auprès des dirigeants de Franc-tireur et de Libération-Sud.»


 -Arrestation de Jean Moulin à Caluire (L’Express du 03/06/2009).

Elle s'appelait Lydie Bastien. Devenue en 1943 la maîtresse de René Hardy, elle fut à l'origine de la trahison fatale au chef de la Résistance. Le journaliste Pierre Péan élucide un mystère vieux de cinquante ans

C'était l' «énigme de Caluire», le «mystère de la chambre jaune» de l'histoire de la Résistance: qui a trahi Jean Moulin? Depuis cinquante ans, cette question ne cesse d'alimenter des polémiques plus ou moins sérieuses, la volonté de comprendre et de rendre justice au héros martyr se mêlant à la fascination pour le mystère entourant ce fait divers parfait - unité de temps et de lieu - où se sont croisées la petite et la grande histoire.

Ce 21 juin 1943 se réunissent dans la proche banlieue lyonnaise quelques cadres militaires de la résistance de zone Sud. Ils répondent à la convocation urgente de Jean Moulin après l'arrestation à Paris par les Allemands du général Delestraint, responsable de l'Armée secrète. Sous la conduite de Klaus Barbie, les hommes de la Gestapo font irruption et arrêtent le chef du tout récent Conseil national de la Résistance et six de ses camarades. René Hardy, qui représente le mouvement Combat, bien qu'il n'ait pas été convoqué, est le seul à prendre la fuite, dans des conditions telles qu'il sera immédiatement accusé du désastre, mais acquitté, faute de preuves, lors de son procès, en janvier 1947. Roger Wybot, patron de la DST, découvrira peu après que Hardy a menti à la justice et à ses camarades: il avait été arrêté par Barbie puis relâché quelques jours avant Caluire! René Hardy affronte donc un second procès en mai 1950, mais obtient à nouveau l'acquittement au bénéfice du doute. Avec un tel suspect blanchi deux fois par la justice, l' «affaire de Caluire» n'a cessé, dès lors, de s'amplifier, au travers d'articles, de procès et de livres dont la volonté de dénigrer l'épopée résistante n'était pas toujours absente.

L'énigme est enfin levée aujourd'hui grâce à Pierre Péan: René Hardy est bien au cœur de la trahison, mais pas comme acteur principal. Il fut un jouet aux mains d'une femme - Lydie Bastien, sa maîtresse d'alors - à laquelle il était pitoyablement soumis et qui, elle, travaillait pour les Allemands! Elle est responsable non seulement de l'arrestation de Jean Moulin, mais aussi de celle du général Delestraint: les deux patrons - politique et militaire - de la Résistance intérieure doivent donc tous deux leur chute, à quelques jours d'intervalle, à une beauté de 20 ans, jamais inquiétée et morte récemment à Paris.


 

                         LA PREMIERE ARMEE FRANCAISE

                                                       Historique succinct de la 1ere Armée Française

*       Mi-1944 : création à partir des divisions du corps expéditionnaire français en Italie
  15 août : débarquement en Provence
  28 août : prise de Toulon
  29 août : prise de Marseille
  3 septembre : libération de Lyon et Villefranche
  8 septembre : prise d’Autun
  12 septembre : jonction avec l’Armée venant de Normandie
  4 octobre : début de la bataille des Vosges
  18-21 novembre : bataille d’Alsace
  20 janvier-9février 1945 : bataille de Colmar
  19 mars entrée en Allemagne
  4 avril : Karlsruhe sur le Rhin
  24 avril : Ulm sur le Danube
  8 Mai : le Général de Lattre de Tassigny représente la France à la capitulation de l’Allemagne nazie à Berlin

Le Maréchal de Lattre de Tassigny 1889-1952, chef de la 1° armée

Il participe, comme jeune officier, à la guerre 1914-1918. Général en 1939, il commande en mai-juin 1940 la 14ème division d’infanterie. En novembre 1942, il tente de prendre le maquis, mais il est arrêté et emprisonné. Il s’évade et rejoint Londres puis Alger en septembre 1943. Il prend le commandement de la 1ère Armée Française en 1944. Il est Haut-commissaire et Commandant en chef pendant la guerre d’Indochine de 1950 à 1952, date de sa mort à Paris. Il a été nommé Maréchal de France à titre posthume.



 

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