SUR LA TRACE DE NOS AIEUX TARDY

Famille recensée à Triors, Drome,  dans différents actes depuis la fin des années 1600.

52 habitants à Triors en 1727. Mais ils ne sont propriétaires de rien, tout appartient au Comte. Les terres sont en outre mauvaises…Ils demandent que les impôts soient réduits ou annulés (partie non reproduite). Archives Drome 3 E61

         


TARDY François (1668-1748) époux CHABERT Isabeau. Les plus anciens documents d’Etat-Civil de notre famille (jusqu’à ce que  l’un des lecteurs de ce document trouve plus ancien) concernent ce couple : mariage le 11 janvier 1701 et décès de François en 1748.

                 
                  
Copie des originaux détenus aux Archives de la Drome (réf : 5M1110/R1). La plupart des témoins ne signaient pas, car ne sachant écrire.

1712 : Premier avis d’imposition adressé à l’un de nos ancêtres en 1710 : une livre de l’époque pour François Tardif (Tardy)… 10% de ses revenus. (Archives Drome 3 E61).
                         
 

TARDY François (1703-1786) et SUSSON Madeleine (1718-1748).

-         François a participé aux délibérations consulaires de Triors du 14 novembre 1756 : élection du consul qui procède à la levée des deniers royaux et répartition de la taille et de la capitation pour l’année 1757.  
Documents découverts aux Archives Départementales de la Drome par Louis Bossan lors de recherches effectuées pour le centenaire de l’école communale de Triors en 1992.

 

TARDY Jean ((1738- ?) et ROBERT Jeanne, mariés en 1761.

-         Jean a participé aux délibérations consulaires de Triors du 21 octobre 1770 pour la nomination du nouveau consul. Il a ensuite participé le 12 janvier 1772 à l’Assemblée Générale des Trois Ordres de la communauté de Triors, tenue à l’issue de la messe paroissiale, dont l’objet était le remplacement de la maison curiale, devenue inhabitable. Sinon le curé  allait habiter en dehors de la paroisse. (voir annexe 2 les délibérations).






                                Assemblée des 3 ordres : la révolution approche…

 

TARDY Joseph (1810-1885) et DOREY Flavie (1810-1886), mariés en 1843, trisaïeuls de Geneviève (témoignage d’Emile Tardy en juin 2009)

-        Joseph est né à Triors*. Il était jardinier au château de Triors chez monsieur  Antoine Louis Flodoard De Gratet, Comte  Du Bouchage (1794-1855), qui a été député de la Drome.

-        Flavie est née à Revol-Tourdan (Isère). Comme beaucoup de jeunes filles de la campagne à l’époque, elle venait ramasser les vers à soie élevés dans les magnaneries et alimentés par les feuilles des nombreux muriers de la Drome. Ils se sont rencontrés à l’occasion d’une campagne de ramassage.

 

TARDY Cyrille-Joseph (1847-1925) et PIC Louise-Emilie son épouse (1858-1931) grands parents paternels de Geneviève.

         -Cyrille-Joseph, né à Triors, était pépiniériste et a implanté les chênes truffiers, à partir de glands de chênes- verts, dans le secteur de Romans. Emile: "C’est le curé de Geyssans qui l’a conseillé, basé sur son expérience acquise comme curé à Grignan. Cyrille-Joseph allait s’approvisionner dans d’autres régions françaises. Des chênes qu’il a plantés dans les bois au dessus de Triors produiraient encore en 2009. Il produisait également beaucoup de vers à soie à partir des muriers plantés en nombre sur sa propriété".  Etienne (mars 2011) : « le père Mausser (voir affaire Manin) lui avait apporté des glands de Valréas et il les avait semé sur la colline ».

          - Louise-Emilie est née à Die. Sa mère, Elise Pic, était une célibataire de 26 ans. Elise l’abandonnera à l’âge de 7 ans, car elle n’avait pas les moyens de l’élever. Louise-Emilie sera accueillie dans une famille  de St Laurent d’Onay qui venait de perdre par noyade un enfant du même âge. Cette famille d’accueil se nomme Tatin. Témoignage Emile : « sa maman Elise habitait à Chatillon en Diois. Elle avait eu une autre fille. Sur son lit de mort, elle a dit à cette fille qu’elle avait une sœur habitant à Triors. Après le décès, cette fille est venue à Triors où elle a rencontré Louise-Emilie qui était mariée et, après avoir discuté un moment avec elle, lui a dit : je suis votre sœur. Je me souviens qu’ensuite nous sommes allés plusieurs fois à Chatillon en Diois où cette tante habitait avec son frère Mr Faysse, ce qui nous faisait bien rire. Je ne me souviens pas du prénom de cette tante inattendue. Au décès de la tante, mon père Cyrille-Eloi a hérité d’une collection de briquets ; il l’a montrée au curé de Triors, l’abbé Faure, qui les a pris pour les nettoyer mais qui a ensuite… oublié de les ramener. Le papa de Louise-Emilie aurait été un domestique. Quand nous allions à l’école sous la neige, la grand-mère Louise-Emilie venait parfois nous chercher après la classe ». (Voir chapitre pour l'histoire plus complète d'Elise, de sa maman et de la famille Pic)

                                         
                           

              
      
             Photo vers 1910 : 1° rang : Louise-Emilie, Cyrille-Joseph, et ?
 2° rang : Hortense (sœur Cyrille-Joseph), Elise,
                   Cyrille-Eloi, Berthe.

 

Geneviève : « avec ma sœur Lucette, nous partions en vélo pour aller souvent  aider et soigner notre tante Elise qui habitait seule à Rochefort Sanson et souffrait d’ulcères ».

 

 

TARDY Cyrille-Eloi (1886-1958) et AGERON Clémence, son épouse (1894-1983) mariés en 1920 à Montmiral (Drome), parents  de Lucette, Emile, Georges, Geneviève, Gérard, 

             -Rencontre. Un des frères de Clémence (Joseph)  s’est marié avec une sœur de Cyrille-Eloi (Berthe). Ont-ils fait connaissance le jour du mariage ? Possible, car ils n’habitaient pas le même village. En tout cas ils se sont mariés en 1920.

             - Cyrille-Eloi  a hérité de la propriété  « les Combes* » de Triors (Drome). (Témoignage croisé Geneviève et Emile, juin 2009). Il était pépiniériste spécialisé dans les plans de vigne et a  il a  créé son exploitation agricole.  Exempté du service militaire en 1906 (20 ans, pour faiblesse générale), un nouveau conseil de révision de Romans le juge apte pour la Guerre en décembre 1914.
               
                    Fiche militaire de  Cyrille-Eloi, original déposé aux Archives Départementales de la Drome, réf.5R7/350, volume1 (reproduit par Monique et Jean-Marc).

Pendant la guerre de 14-18, affecté dans divers régiments du Génie, il a fait Verdun et le Chemin des Dames. Il a traversé deux fois la Belgique à pieds, dans les deux sens suivant les aléas des combats.  Cité à l’ordre du jour du Régiment et décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Emile : «  je ne savais pas que mon papa avait été décoré et je n’ai jamais vu sa médaille. Pourtant, il racontait souvent 14-18 avec ses amis qui avaient eux aussi participé à la guerre ». Geneviève : « je ne savais pas non plus ». Gérard : « j’ai entendu mon père dire qu’il avait été décoré, mais sans plus ». Maryline : « Lucette n’en a jamais parlé ».

Tableau de marche de la compagnie de Cyrille-Eloi en 1916 (11° génie, 21° compagnie, 1° bataillon, rattaché à la 13° division d’infanterie): « A partir du 4 mars 1916, engagée dans la bataille de Verdun, entre le sud du village de Douaumont et l'étang de Vaux. 8, 10 et 18 mars, attaques allemandes. 9 mars contre-attaque française. 20 mars – 23 avril 1916 : Retrait du front et regroupement vers Bar-le-Duc : repos. A partir du 5 avril, transport par V.F. dans la région de Châlons-sur-Marne : repos vers Mourmelon-le-Grand.  23 avril – 21 juillet 1916 : Mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la butte de Souain et le sud de Tahure. 21 juillet – 15 août 1916 : Retrait du front et mouvement vers le nord-ouest de Châlons-sur-Marne : repos. 15 - 28 août 1916 : Transport par camions vers le front. Engagée dans la bataille de la Somme, vers Estrées-Deniécourt et Soyécourt. 21 août attaque française ».

 

Il avait 2 chevaux pour labourer, plus 1 mulet et une douzaine de chèvres traites à la main deux fois par jour et surtout beaucoup de vignes sur le coteau ; après les vendanges faites en famille  – y compris celle de Montmiral-  et avec les voisins, il faisait son vin, vendant le surplus à la coopérative de St Paul les Romans qui faisait du vin ordinaire. Il faisait des tommes de chèvre, qu’il vendait au marché de Romans (dans la rue Mathieu de la Drome) ainsi que des légumes, s’y rendant avec sa carriole attelée au mulet. Il avait gardé une petite activité de vers à soie, jusqu’à la fin de la Guerre, ses enfants ramassant  et décoconnant les vers à soie.  Il a acheté sa première voiture, une B2 Citroën, dans les années 30.
 

                   Photo vers 1920

Maire de Triors, élu au 2° tour de scrutin du Conseil Municipal en 1933.

       
       Photo de l’original, conservé à la mairie de Triors,  de la délibération élisant Cyrille-Eloi maire.


En 1935, il est décoré de la Médaille de la Victoire 1914-18.  Cette médaille interalliée commémorative de la Première Guerre mondiale, dite « Médaille de la Victoire » a été créée par la loi du 20 juillet1922. Sont concernés par cette décoration tous les militaires ayant servi trois mois – consécutifs ou non – entre le 2 août 1914 et le 11 novembre 1918 dans la zone des armées… Cette décoration est due au maréchal Foch, commandant en chef des troupes alliées à la fin de la guerre, qui avait proposé la création d’une médaille commémorative commune à toutes les Nations belligérantes alliées. Gravée librement par chaque nation, cette décoration devait toutefois représenter à l’avers une victoire ailée et sur le revers l’inscription traduite dans la langue du pays « La Grande Guerre pour la Civilisation » 
                                    

 

 En 1940, sur décret de Vichy, les maires ont été désignés par les préfets. Cyrille-Eloi a alors été reconduit maire jusqu’au 20 mai 1945. Si de nombreux maires de grandes villes avaient été changés, la plupart des maires des petites communes étaient restés en place, sauf s’ils étaient franc-maçons.

 « Dans la Drome, 30 nouveaux maires sont nommés, 23 sont maintenus » (in Les Années Noires de Jeanne Deval, 1985 Editions Deval). 
              


 

 Cyrille-Eloi  était en tant que maire de la commune réquisitionné pour être quasi en permanence présent dans la mairie, pendant la guerre 39-45. Il assura la gestion courante du village, qui avait peu de moyens, sans réalisation notable.

A l’approche de la Libération, son rôle fut de plus en plus critiqué, ce qui était lié à l’évolution de la Guerre, certains trouvant que le maire avait  trop soutenu  Pétain. Mais ce fut le cas pour la plupart des maires de France dont la majorité ne fut pas réélue ou ne se représentât pas après la Guerre.  Il  était abonné au quotidien « Le Nouvelliste » (voir glossaire). Politiquement il était à droite et il avait très peur des communistes ». (Commentaire Mo/JM : normal car la collectivisation des terres en URSS, pour de récents propriétaires, devait être un exemple abominable) ».

Cyrille-Eloi a acheté sa deuxième voiture, une 203 Peugeot neuve, pendant la Guerre, il l’avait payé 22.000 francs de l’époque. En 1944, des résistants sont venus prendre la voiture ; ils ont eu un accident à Valence, la voiture fut détruite.

Décédé d’un œdème aigu du poumon.

               - Clémence. Elle a 20 ans quand la guerre de 14-18 éclate. Ses 2 frères Joseph et Jean  sont mobilisés, ils en reviendront vivants mais l’un sera prisonnier en Allemagne pendant plus de 40 mois avant de s’évader. Pendant leur absence, elle les a remplacés  dans le travail à la ferme de Montmiral (Drome), avec son père, Jean-Marie. C’était un dur travail. Dans la ferme, élevage de vaches laitières (2), de quelques chèvres, blé et maïs, fourrage et des vignes.  

Plus tard, elle se rendra pour chaque naissance de ses petits enfants (ceux de Louis et Geneviève) à Gonnord : train de Romans à Lyon puis de Lyon à Angers, car d’Angers à Gonnord via Saumur.

           

Clémence vers 1918                                                                       Vers 1924                                                                                    

 
Clémence est décédée à la maison de retraite de Parnans.

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